• Jane Evelyn Atwood

     

    A noter l'impressionnant engagement photographique de Jane Evelyn Atwood.

    Ses photographies sur les mines antipersonnel devraient figurer sur chaque bureau de chef d'Etat

    et en tout lieu à la place de ... toutes les marques de religion.

    A défaut, la religion ne mérite même pas que l'on s'y arrête !

     

    Jane Evelyn Atwood


    Américaine de Paris depuis plus de trente ans, Jane Evelyn Atwood appartient clairement à une tradition du reportage et du documentaire venue d'outre-Atlantique: "concerned photographer", elle pratique le "photo essay" pour des enquètes de fond. Il n'est pas surprenant qu'elle ait été la première lauréate du prestigieux prix de la W. Smith Foundation.

    Son premier opus, consacré aux "prostituées de la rue des Lombards à  Paris" la fit immédiatement reconnaître comme l'une des grandes praticiennes de la photographie sociale, dans une écriture à la fois simple, efficace, classique et sensible. De même que son ensemble suivant, consacré aux " enfants aveugles ", cette première exploration d'un univers obéit à des règles précises et se fonde sur une rigueur généreuse. Empathie avec ses sujets, immersion, refus de superficiel, respect permanent de l'autre, Jane pactise avec le temps et ne lutte pas contre lui. Elle procèdera de même avec son grand ensemble sur les femmes en prison dans le monde ou les mines antipersonnel.

    Bien qu'elle ait toujours privilégié le noir et blanc, elle a produit plusieurs ensembles importants en couleurs, l'un sur la Légion étrangère, un autre sur Haïti, et enfin, un dernier bouleversant, sur un malade atteint du sida qu'elle a accompagné jusqu'au bout. Le premier témoignage responsable et d'importance sur la pandémie vécue au quotidien.

    Voir ses photographies